En République Démocratique du Congo, beaucoup d’enfants sont rejetés par leurs parents. Pour les uns c’est parce qu’ils sont taxés de sorcellerie, pour d’autres c’est plutôt à cause de la pauvreté, du divorce ou du décès d’un des parents. Parmi ces enfants, la plupart se retrouvent dans la rue. Pourtant la place d’un enfant, c’est à la maison.
Quelle est la part de responsabilité des parents ?
Comment réinsérer ces enfants dans leur famille?
Que dit la loi congolaise sur le droit des enfants chassés du toit paternel ?
Des éléments de réponses au cours de cette chronique.
Tout enfant est un être humain à part entière qui a des droits protégés par la loi. Il a droit à la vie, à l’éducation, à l’alimentation, à la sécurité sociale ainsi qu’à la garde. Ceci dans le seul but de permettre et faciliter son épanouissement dans la société. Ces enfants accusés injustement de sorcellerie, non seulement à Kinshasa, mais ailleurs aussi dans le pays se comptent par milliers. Ils sont accusés d'être à l'origine de malheurs et décès survenus dans leur famille.
Selon Fabrice Kazadi, coordonnateur d’un centre professionnel d’encadrement des jeunes désœuvrés à Kinshasa, acculés par une trop grande misère, injustement taxés d'enfants sorciers, chassés par leur famille, ils sont environ quatorze milles à avoir élu domicile dans la rue où ils vivent de mendicité et de petits travaux, se livrant aux vols, à la drogue, à la prostitution, plongeant peu à peu dans la délinquance dans la ville de Kinshasa.
A Kinshasa, par exemple, les centres d’encadrement des enfants qui accueillent les jeunes de différents âges et sexe ont souvent des problèmes pour replacer ces enfants dans leurs familles. Des difficultés telles que redonner à l’enfant le goût de revivre en famille, chercher à savoir pourquoi il était dans la rue, les expériences acquises dans la rue, combien de date a-t-il passé dans la rue, quel a été son itinéraire pour convaincre sa famille de son retour, surtout s’il a été chassé. A cause de ce que ces enfants on subi soit dans leur famille, dans des églises ou encore ailleurs, certains d’entre eux préfèrent rester dans des centres d’encadrement.
Que dit la loi sur les parents qui chassent leurs enfants de la maison ?
Selon monsieur Mputu, juge au tribunal de paix de la commune de N’djili, aucune disposition claire n’est prévue par la législation congolaise à ce sujet. A en croire à ses dires, un papa qui ne sait pas entretenir et protéger les droits liés au développement et à la survie de ses enfants, peut se voir retirer cette autorité par l’Etat congolais.
Pour matérialiser cette décision, un jugement de déchéance de l’autorité parentale sera prononcé. Une fois cela fait, la garde de cet enfant sera confiée à qui peut lui offrir protection et épanouissement.
Samuel Katshak
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