Le verdict du procès de l’activiste des droits de l’homme, Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana, est tombé jeudi 23 juin 2011 à la prison centrale de Makala, à Kinshasa. Ce verdict révèle 4 condamnations à mort, une perpétuité et trois acquittements.
Le colonel Daniel Mukalayi, chef-adjoint des services spéciaux de la police congolaise, est condamné à la peine de mort, et la Cour militaire a prononcé aussi sa destitution de la police nationale congolaise. La même peine a été infligée à trois autres policiers reconnus coupables de l’assassinat de Floribert Chebeya.
Sur les huit officiers poursuivis pour le double meurtre de Chebeya et Fidèle Bazana, un policier a été condamné à la prison à perpétuité et trois ont été acquittés. Mais les parties civiles et la défense ont promis d’interjeter appel.
« Un verdict de mascarade dans un procès inachevé, selon les ONG de droit de l’homme »
Il faut signaler qu’au lendemain de ce verdict, le Réseau national des droits de l’homme et la Voix des sans voix, dans une conférence de presse conjointe tenue vendredi 24 juin 2011 à Kinshasa, ont exprimé un sentiment mitigé.
Ils affirment aller en appel à la Haute Cour militaire pour trouver une satisfaction. Ces organisations de défense des droits de l’homme réclament toujours l’arrestation de celui qu’elles considèrent comme le suspect numéro 1 dans cette affaire, le général John Numbi.
De son coté, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme a déploré " l’incapacité de la justice congolaise à faire toute la lumière et à établir toutes les responsabilités" dans cette affaire. Cette structure de défense des droits de l’homme se dit ne pas satisfait du fait que John Numbi (le chef de la police nationale congolaise au moment des faits), n’a jamais comparu en tant qu’accusé et que le corps de Fidèle Bazana (le chauffeur de Floribert Chebeya) n’a jamais été rendu aux siens.
Pour des raisons d’enquête, le chef de la police n’a été que suspendu de ses fonctions après la découverte du corps sans vie de Floribert Chebeya. Lors des audiences de ce procès, John Numbi a toujours été entendu à titre de témoin.
La FIDH avec ses ligues congolaises, préconisent la mise en place d’une commission d’enquête internationale pour "compléter le travail de la justice congolaise" dans cette affaire qui a mis en évidence, selon elles, "les limites de l’indépendance de la justice congolaise".
Pour rappel, Floribert Chebeya, défenseur des droits de l’Homme, a été retrouvé mort dans sa voiture, le 2 juin 2010, au lendemain d'un rendez-vous auquel le général John Numbi, inspecteur de la police nationale congolaise l'avait convié. Une invitation qui aurait servi d’appât pour l’enlever. Le jour de l'entretien, le défenseur des droits de l’Homme et son chauffeur disparaissaient.
- Selon vous, comment vous analyser le déroulement de ce procès Chebeya et quelles leçons pouvez vous en tirer ?
Samuel Katshak
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lundi 27 juin 2011
Procès Chebeya: « Un verdict de mascarade et un procès inachevé»
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